Tu connais ma passion pour le vin et les dégustations ?
Je ne me lasse pas de découvrir de nouveaux domaines et châteaux, des petites propriétés qui méritent d’être connues … mais surtout rencontrer les vignerons qui y travaillent.
Aussi lorsque j’ai eu l’occasion de passer une journée au cœur du château Pré La Lande à Pineuilh, j’ai été ravie de pouvoir en apprendre toujours plus sur la fabrication du vin, surtout en biodynamie.
Et cette passion se vit encore plus intensément lors des vendanges.
Ici, j’assiste à des vendanges manuelles : les vendangeurs sont de la région ou viennent carrément de beaucoup plus loin pour partager ce moment de convivialité où chacun apporte son énergie !
Michel Beaucé et sa femme transmettent avec bienveillance leurs connaissances et leur volonté d’un vin au plus près de la nature et au plus près de l’homme.
Les grappes sont sélectionnées avec minutie : cette année, la maladie (l’humidité apporte le mildiou) a séché une bonne partie du raisin.
Il faut donc trier directement sur le pied, avant le ramassage délicat.
Les raisins sont posées avec douceur dans les cagettes. Chaque grain est respecté, et ce, jusque dans le chai.
Le domaine Pré la lande a fait le choix depuis plusieurs années de travailler en biodynamie.
Une valeur d’où découle une logique pour toutes les étapes du vin : du matériel agricole, en passant par cette fameuse vendange manuelle. Si la certification DEMETER impose de respecter scrupuleusement un cahier des charges, elle n’oblige pas les vendanges manuelles.
Ici, pourtant, on va au bout des choses. Qui y-a-t-il dans ce vin ? Du jus de raisin, rien de plus !
La fermentation avec des levures indigènes faisant le reste. Pas de sulfites, pas de levure ajoutée, évidemment aucun traitement chimique sur la vigne et aucun ajout au moment de la vinification.
Selon les principes de la biodynamie, la vigne est travaillée selon le calendrier lunaire.
Michel Beaucé obtient pourtant bien 3 cuvées au nez et au goût différents : 3 élevages pour 3 vins (mais qui ont en commun le naturel !) avec les deux cépages du domaine (merlot et cabernet franc).
Le premier est mis en cuve inox .
Le second est en amphore en terre cuite, ce qui donne le nom de « terra cotta » à sa cuvée mais qui surtout donne un vin très intéressant dans ce matériau vivant et respirant.
Mon coup de cœur : on sent le fruit dans toute sa fraîcheur cerise noire ou griotte avec ce qu’il faut de souplesse.
Je vais en demander une bouteille au père noël !
Le troisième est mis en tonneau. Des contenants choisis avec rigueur pour faire ressortir le meilleur du travail fait en amont.
Avec ces méthodes naturelles et cette volonté de ne rien ajouter de superflu (et de chimique), les vins de Michel Beaucé n’ont rien à envier aux grands crus et aux vins dits « traditionnels ».
Il obtient de très bonnes notes en dégustation à l’aveugle et rivalise avec des domaines prestigieux.
Comme quoi, on peut faire du bon vin, sans y sacrifier le bon sens, l’environnement et la nature.
Encore merci à Michel Beaucé et toute son équipe pour avoir pris le temps de me faire découvrir son domaine, son travail et sa passion !