HUMEURS HUMOUR

Ecrire : ma peur, mon bonheur

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Avoir peur d’avancer et avoir peur de ne pas arriver au bout.

Vouloir connaitre la fin et vouloir ne jamais finir cette histoire.

Cela fait des années que dans des tiroirs et des disques durs s’accumulent des débuts, des milieux mais jamais de fins.

Depuis toujours je crois … Dès que j’ai su tenir un crayon et former des lettres, j’ai commencé à écrire. Des poèmes, des fables, des nouvelles, des correspondances … Accumuler les carnets entamés, les histoires inachevées, je ne m’en suis jamais lassée.

Puis tant que l’on n’est pas allé au bout, tout reste possible.

Mais aujourd’hui je veux vaincre ma peur. Car oui, j’ai peur, très peur.

Quand on est en train de donner vie à son rêve, on a peur de se décevoir soi-même, décevoir la petite fille que l’on était, décevoir les promesses que l’on s’est faites … et en même temps si on ne va pas au bout du rêve, on sait qu’on ne pourra jamais dire « je l’ai fait ».

La peur me paralyse, me ralentit, me fait faire tout sauf ce que je devrais. La peur m’empêche de vivre ce rêve …

Peur de ne pas correspondre à l’image que l’on se fait de moi, peur de décevoir chacun de ceux qui croient en moi, souvent même plus fort que moi j’y crois.

Mais tellement de bonheur de sentir les mots prendre vie.

Les touches du clavier, les pages des carnets se mettent bout à bout pour m’emmener sur la route de mes rêves et de mes envies.

Ne pas voir les heures passées quand je suis entraînée par les idées, les personnages, l’inspiration …

Ne pas comprendre pourquoi cela me rend si heureuse et tellement complète de pouvoir exprimer à travers d’autres ce que j’ai ressenti à certains moments de ma vie, ou ce que j’aurais aimé dire tout haut quand je l’ai pensé tout bas.

Pouvoir partir et revenir de toutes les destinations en quelques chapitres, être un vieil homme nostalgique, une jeune femme célibataire, avancer et remonter le temps, voyager dans les existences irréelles de personnages nés dans ma tête.

Ne pas réussir à expliquer pourquoi, au fond de moi, je dois aller au bout, malgré tout, malgré moi, même parfois.

Alors même si ce chemin je dois le parcourir seule sur les pages blanches à noircir, même si c’est un projet personnel et intime, j’ai besoin de savoir que vous êtes là.

Que quelque part quelqu’un attend et croit en moi.

Que je trouverai du soutien dans ma chute, des gens pour partager l’aboutissement, du réconfort dans le doute, du partage dans la joie …

Ecrire c’est tellement pour soi, mais avant tout, tellement pour les autres. Ce travail si égoïste qui ne trouve son existence que lorsqu’il est partagé avec le plus grand nombre.

C’est la rencontre de ces deux contradictions qui rend l’écriture si importante dans ma vie : car je peux être moi avec vous .

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12 réflexions au sujet de “Ecrire : ma peur, mon bonheur”

  1. Continue d’écrire ma belle, tes pensées sont belles et bien dites. Oh combien je te comprends en ce qui concerne la peur. Le regard des autres est tellement pesant dans ce monde. Il faut accepter d’être un être a part, parce que c’est ce que sont les rêveurs, et concentrer ses relations sur celles qui bâtissent ! Et je serais la pour te lire ! Parce que je te découvre et j’aime.

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  2. je crois en toi ma copinette ❤
    suis tes inspirations , ouvre ton cœur, vis ton rêve, et noircis tes pages de belles phrases qui nous font déjà rêver au quotidien ❤
    je sais que ce qui va en découler va être comme toi 🙂
    purement magique 🙂

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  3. Écrire prend du temps, et se dire qu’un texte est fini doit être difficile. Quand sait-on que la dernière correction à été apportée ?
    Je me retrouve un peu dans tes propos, je pourrais faire une anthologie de premiers chapitres, je crois, avec ce que j’ai dans mes tiroirs 😉

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Commentaires

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