LA PAUSE FEMININE, MANGER

Lettre ouverte à Anne

Anne, Chère Anne, Très Chère Anne, (Je pourrais même te donner de la particule tant tu as mon estime et ma reconnaissance éternelle)

Oui, tu ne le sais pas mais un vendredi soir de Janvier, tu as sauvé ma vie.

Comme tous les vendredis soirs, éreintée et tentée de dire comme tout le monde « enfin le week-end » alors que je bosse le samedi matin, j’ai récupéré mon cageot de légumes (note le glamour de cette expression) à mon Drive Fermier.

Passé le moment de recherche sur Wikipédia pour reconnaitre un radis noir (oui je suis une fille de la ville, j’ai vécu toute mon enfance dans une cité où le seul légume vivant que je connaissais était le Mister Freeze de l’épicerie du coin), j’ai regardé ce que j’allais pouvoir cuisiner.

Et là au milieu des patates, salades et carottes (t’as vu je fais des progrès avec les légumes hein ?), voilà un chou blanc et des blettes !

Mais pourquoi ? pourquoi moi ? Comment annoncer à mes enfants, au nombre de 2, que ce soir, ils allaient manger du chou blanc et des blettes !

Ma semaine dans les pattes, dans un état proche de l’Ohio ( eighties Inside), je sentais en moi des pulsions suicidaires … J’avais le choix entre me tailler les veines façon tagliatelles à coup d’économe, ou mettre la tête dans mon four pour respirer le gaz et oublier tout ceci. Bon sauf que comme je suis nulle jusqu’au bout, j’ai un four éléctrique.

Crétine du chou, j’ai d’abord pensé en faire une soupe (oui, j’ai des automatismes sur titre de film de Louis de Funès … « la soupe aux choux » que j’me suis dit ma vieille denrée !).

Mais ce chou blanc est un piège, il n’est pas fait pour être cuit. (si même le potager cherche à m’embrouiller !).

Je suis allée direct sur ton site (parfois j’ai de bons automatismes) voir ce qu’était cette espèce de chou qui ne va pas dans les soupes ! (à quoi ça sert d’être un chou alors, je te le demande.)

Mais oui, bon sang, mais c’est bien sûr ! Je le connais ce chou, j’en mange dans les salades des restos japonais ! Mais ta recette à toi je n’y aurais jamais pensé et pourtant elle a épaté les marmots : en salade de chou avec pomme et raisin ! Avec la touche sucrée comment n’y ai je pas pensé ! Là j’ai marqué des points (il y a même eu des « hum » et des « miam » dont j’ai récolté tous les honneurs. Un jour je leur dirais la vérité .. mais laisse moi être la super maman du vendredi soir encore un peu ;-))

Pour les blettes, autant dire que rien que le nom, les enfants ont commencé à faire leur baluchon. C’est vrai quoi : Blette ? c’est pas hyper vendeur ! C’est genre Belette mais qui n’est pas du sud et qui prononce pas bien les « euh ».

Juste avant que la grande n’entame une fugue, j’lui ai dit « Bouge pas Minouche, je vais chercher une recette « . (J’ai donc entendu le zip de sa valise se fermer pendant que je tapais « Blette enfants » dans le moteur de recherche).

Et j’aurais dû m’en douter, c’est sur ton site là encore que je suis tombée : ta quiche aux blettes et au poulet ! Déjà que je t’aimais, là j’aurais pu t’embrasser ! Simplicité, authenticité et régalade !

Tu venais de sauver ma soirée, mon repas, ma vie de famille … et disons le franchement mes enfants d’une mort certaine fasse au dégoût de la blette et du chou blanc.

Alors Merci Anne !

Ps : pour le radis noir, je ne sais pas si les enfants sont prêts 😉

 

3 réflexions au sujet de “Lettre ouverte à Anne”

  1. pourquoi dis tu que le chou blanc ne se cuit pas ? Bien sûr que si, il se fait cru en salade mais aussi cuit à la sauteuse, avec des pommes de terre et des lardons, c’est super bon !

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Commentaires

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